Projet et philosophie

Les enjeux globaux (changement climatique, migrations, violations des droits humains, terrorisme, négociations commerciales, guerre des monnaies, etc.) et les crises régionales (Ukraine, Proche et Moyen-Orient, Afrique sahélienne, etc.) affectent nos vies et les choix de politique étrangère mobilisent le débat démocratique. Devant l’évolution rapide et désordonnée des évènements internationaux, le citoyen attend des différentes formations politiques qu’elles fassent preuve de réactivité, de lucidité et proposent des réponses efficaces et durables. Pourtant, rares sont les responsables politiques ou les structures partisanes capables de produire une vision du monde claire, cohérente, audacieuse, intégrant le long terme, et d’apporter des solutions crédibles aux problèmes internationaux. Le Centre n’est pas épargné. Connu pour son langage fort sur de nombreux sujets de politique intérieure – gestion des comptes publics, réforme des institutions, moralisation de la vie publique, enjeux scolaires, etc. – il doit aussi porter un discours solide sur les questions internationales.

Les principes fondateurs du Centre trouvent un écho dans le débat sur les questions internationales : le souci de la dignité de la personne humaine implique la défense et la promotion des droits humains ; la recherche d’une paix durable, qui suppose la justice et le lien entre les individus et les peuples, implique l’attachement au dialogue des nations, au multilatéralisme, au respect et à l’approfondissement du droit international ; le choix de la démocratie, seul système politique qui puisse garantir de façon durable à la fois la liberté et la sécurité des individus et des peuples, conduit à soutenir ceux qui, à travers le monde, luttent en son nom, des sociétés civiles bafouées aux minorités persécutées ; la recherche de la paix et le choix démocratique entraînent, en particulier, le soutien au projet européen et l’idéal fédéraliste, comme concrétisation du rêve de la paix en Europe et d’un modèle pour le monde d’unité politique malgré les différences culturelles et les différends historiques ; la recherche, enfin, d’une troisième voie entre les abus de l’Etat et les excès du marché implique la construction d’une régulation démocratique et écologique de la mondialisation économique. A travers l’histoire, d’Aristide Briand à Emmanuel Macron, en passant par Robert Schuman, Pierre Mendès-France ou Valéry Giscard d’Estaing, le courant centriste, dans sa diversité, a participé à l’élaboration de la politique étrangère de la France, incarnant avec plus ou moins de constance ces principes. L’objet du Cercle est de contribuer à dessiner les contours d’une politique étrangère du XXIe siècle fidèle à ces principes, en prenant en compte l’héritage laissé par l’histoire du Centre, pour en saisir la cohérence porteuse d’espoir pour l’avenir.

La démocratie, au cœur du projet centriste, commence par la prise en compte de la parole du citoyen dans l’élaboration de la politique. Cela vaut aussi pour les structures partisanes, à plus forte raison centristes, qui animent la démocratie. Or le courant centriste compte beaucoup de militants et sympathisants expérimentés en matière internationale dont la compétence mérite d’être plus systématiquement sollicitée. C’est aussi l’objet du Cercle de mettre à leur disposition un espace d’expression et de participation.

Agénor

Personnage de la mythologie grecque, Agénor était un roi phénicien de la ville de Tyr, fils de Poséidon et de Libye, et père de la princesse Europe. Il symbolise la démarche du Cercle : recul historique, engagement démocrate, prisme européen, ouverture au voisinage méditerranéen et oriental.

Le logo du Cercle représente le mythe de la princesse Europe enlevée par le dieu Zeus métamorphosé en taureau. Le choix des couleurs bleue et jaune rappelle celles des drapeaux européen et ukrainien, en hommage à la lutte des Ukrainiens pour l’indépendance, la démocratie et l’intégration européenne.