Personne ne veut de la souveraineté européenne. Ni ceux qui croient en la Nation, comme on croit au Père Noël ; ni ceux qui prétendent vouloir cette souveraineté, mais ne dépassent jamais les beaux discours et les vieilles lunes franco-françaises…
En 2020, le Cercle Agénor poursuit son exploration engagée des grands thèmes de la politique étrangère. La guerre et la paix, les nouvelles dynamiques stratégiques et régionales, la construction européenne, ont occupé nos travaux précédents…
Souvenons-nous l’été dernier : alors que l’Amazonie était en flammes, le président français est intervenu publiquement pour réprimander son homologue brésilien, en marge du G7 auquel ce dernier n’avait pas été invité. Le point le plus bas des relations franco-brésiliennes qui se sont tendues depuis l’élection du « Trump des Tropiques »…
Si on considère le point de vue polonais vis à vis des questions relevant de la souveraineté stratégique européenne, ou plus généralement de la politique étrangère, on pourrait citer ce slogan souvent répété en France avant la dernière guerre : la sécurité d’abord…
Monsieur Araud, vous avez, au cours de votre carrière, été affecté à plusieurs postes diplomatiques sensibles. Commençons par Israël. Est-ce que vous diriez que Israël a la souveraineté sur les Palestiniens, en tout cas ceux de Cisjordanie ?