À l’approche des élections au Parlement européen (6 au 9 juin 2024 selon les pays), le Cercle Agénor a sollicité une dizaine de citoyens européens, résidant aux quatre coins de l’Union européenne ou dans son voisinage immédiat, pour partager avec nous leur regard, situé, informé, analytique, sur la campagne telle qu’elle se déroule dans leur pays… En savoir plus
Goulwen Chevalier-Journy, 63 ans, vit à Grandchamp-des-Fontaines, en Loire-Atlantique. Breton de coeur et Européen convaincu, centriste et fédéraliste, il est passionné de géopolitique et de sciences humaines.
A 63 ans, je fais partie de la 1ère génération à n’avoir jamais connu la guerre sur notre continent. Pourtant, depuis le 24 février 2022, voire depuis 2014, la guerre revient à nos portes après 7 décennies de paix, où un ennemi nommé Vladimir Poutine, a décidé d’écrire une autre page européenne dans le révisionnisme, le déni, les menaces et le mensonge. N’en soyons pas surpris car nous avions déjà eu des prémices de sa part lors des conflits en Tchétchénie, en Géorgie et en Syrie. Son but désormais, est de tenter de diviser ou de détruire notre Union européenne à travers SA guerre en Ukraine.
Bonjour à toutes et tous, je suis Goulwen Chevalier-Journy, Européen, de Grandchamp des fontaines en Loire-Atlantique. Voici un message personnel que je souhaite vous transmettre à l’occasion de ces cruciales élections européennes à venir…
Le 9 mai 1950, Robert Schuman présenta une déclaration, considérée comme l’acte de naissance de notre Union. Cette déclaration est le texte fondateur de notre construction européenne et du maintien des relations pacifiques entre les nations de notre continent, remis en cause, aujourd’hui, par les extrêmes-droites, comme de gauche, et par Vladimir Poutine.
Cet esprit « européen » ne date pas d’aujourd’hui ou de l’après-guerre. Les Celtes, les Grecs, les Gaulois, les Romains, les Goths, les Vikings, du Moyen-âge à l’ère contemporaine, ces peuples, cette très longue histoire de nos pays européens et de notre continent, ont fait ce que nous sommes aujourd’hui, nous les Européens. Certes, je ne néglige pas le fait que ces peuples, nos pays, se sont combattus. Mais l’idée, dans l’extension territoriale sur notre continent était, elle, bien réelle, pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui nous défendons nos peuples quand nous parlons de plus d’Europe. L’Union européenne, née de cette histoire continentale, est constituée, aujourd’hui, d’un ensemble de valeurs que nous partageons.
C’est pour faire perdurer cette déclaration de Robert Schuman que MM. Monnet, Pleven, Mendès-France, Erhard, Adenauer, De Gaulle, Pompidou, Brandt, Schmidt, Jenkins, Delors, Kohl, Mme Veil, MM. Mitterrand, Schröder, Chirac, Blair, Mme Merkel, MM. Sarkozy, Hollande et M. Macron, nous ont laissé, laissent et laisseront cet héritage européen à nos descendants.
A 63 ans, je fais partie de la 1ère génération à n’avoir jamais connu la guerre sur notre continent. Pourtant, depuis le 24 février 2022, voire depuis 2014, la guerre revient à nos portes après 7 décennies de paix, où un ennemi nommé Vladimir Poutine, a décidé d’écrire une autre page européenne dans le révisionnisme, le déni, les menaces et le mensonge. N’en soyons pas surpris car nous avions déjà eu des prémices de sa part lors des conflits en Tchétchénie, en Géorgie et en Syrie. Son but désormais, est de tenter de diviser ou de détruire notre Union européenne à travers SA guerre en Ukraine.
Au-delà de ce résumé européen chronologique, nous constatons depuis ces dernières années, au sein de notre Union européenne, une très nette progression des destructeurs, d’apparence paisible pour l’instant. Contrairement à la propagande et méconnaissance de la part des extrêmes-droites et de l’extrême-gauche toutefois marginale, NON, l’avenir des Européens n’est pas d’abandonner ou de casser la construction de ce rêve que nous avons tout d’abord appelé « L’UNION ENTRE NOUS », puis « L’UNION EUROPEENNE ».
Lors de ces deux dernières décennies, cette question de surpassement de l’Europe est bien trop absente dans nos débats politiques, à part la montrer du doigt en l’accusant de tous nos maux. Seuls les destructeurs de notre Union européenne confirment leurs intentions d’en faire un cercueil pour revenir à une vision nostalgique d’une France d’hier. Les mêmes, laissent croire qu’au nom de la préférence nationale ou nombrilique, on peut tout prendre, telles que les subventions, et ne rien donner en contrepartie.
Je me convainc néanmoins que, pour la majorité d’entre-nous, nous partageons ce rêve européen d’aller encore plus loin. Bruxelles, Strasbourg doivent nous redonner une nouvelle impulsion pour notre avenir, mieux communiquer, être moins technocratiques afin de stopper ce désamour européen qui grandit chaque jour, chaque année et fait le lit des extrêmes tout en développant l’euroscepticisme.
Il faut savoir que si un Etat veut rentrer dans notre Union européenne, c’est un libre choix… Cet Etat se doit d’en assumer ses engagements initiaux, nous prouver ses valeurs européennes et en accepter son Union. Une fois rentré, cet Etat qui crache sur notre Union européenne doit savoir qu’il n’est pas dans une prison, ni dans l’obligation d’y rester comme l’a fait le Royaume-Uni.
Désormais, au nom de l’avenir d’un seul peuple européen, les États de notre Union doivent s’unir, se défendre et se renforcer bien au-delà de cette prochaine législature 2024/2029. Des ennemis économiques comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde se frottent les mains , tout en lorgnant sur nos divisions d’aujourd’hui ou peut-être à venir. Les États de notre Union européenne doivent s’unir, se défendre et se renforcer car un autre ennemi nous guette violemment, avec ses armes, c’est Vladimir Poutine. Après l’Ukraine, le reste de la Géorgie et la Moldavie, notre tour viendra car c’est l’objectif impérial et totalitaire de cet énergumène. En juin, il s’agira de savoir si nous décidons d’une Europe forte ou de la fin de notre Union en nous recroquevillant sur nous-mêmes.
Pour conclure : n’oubliez jamais, l’Union européenne, c’est vous, c’est nous, c’est moi ! Le 9 juin, allons voter !