À l’approche des élections au Parlement européen (6 au 9 juin 2024 selon les pays), le Cercle Agénor a sollicité une dizaine de citoyens européens, résidant aux quatre coins de l’Union européenne ou dans son voisinage immédiat, pour partager avec nous leur regard, situé, informé, analytique, sur la campagne telle qu’elle se déroule dans leur pays… En savoir plus
Leonardo Lucchesi est étudiant en relations internationales à l'Université de Florence. Il est co-fondateur d'une startup et travaille comme collaborateur politique spécialisé sur les sujets de défense.
Dans les débats, il y a des clivages forts, et le débat est très polarisé, parce qu’il y a une droite sceptique sur les questions de l’environnement, contraire à l’aide sociale, et une gauche intéressée à renforcer l’Etat-providence. Il y a beaucoup de protestations pour les thématiques sociales et le soutien et les aides militaires liées à la guerre en Ukraine, et aux collaborations universitaires avec les institutions de formation d’Israël. La réforme de l’Union européenne, au niveau institutionnel, est seulement, disons, considérée centrale par les partis libéraux, mais pas du tout par les autres partis.
Bonjour à tous, je m’appelle Leonardo Lucchesi, je suis Italien et je suis aussi un étudiant de relations internationales à l’Université de Florence. Aujourd’hui, je vais vous donner les points de vue italiens pour le projet des regards croisés sur la campagne européenne de 2024.
Premièrement, les thématiques les plus traitées pendant la campagne italienne sont celles liées aux questions environnementales, par exemple les débats successifs au désastre d’une centrale hydroélectrique dans une région de l’Italie centrale, ou l’introduction des voitures électriques.
Et ensuite, il y a la question de l’économie, avec un contraste entre les mesures d’État-providence et le soutien à la privatisation. Et enfin, la migration et l’intégration des migrants dans notre pays, qui est une question perçue d’une façon émergentielle et à être gérée de manière solitaire, avec un impact social qui a une relevance très puissante dans l’opinion publique. Il s’agit d’une série de questions nationales influencées par la politique européenne peut-être, tandis que les thèmes proprement européens ou internationaux ne sont pas très centraux dans les débats publics.
Le seul thème qui a assumé une importance, disons, centrale, c’est celui des guerres dans le voisinage immédiat, parce qu’il y a la terreur des effets sur la situation interne de ces guerres. Mais la question, par exemple, de la réforme institutionnelle ou de l’élargissement sont tout à fait secondaires.
Dans les débats, il y a des clivages forts, et le débat est très polarisé, parce qu’il y a une droite sceptique sur les questions de l’environnement, contraire à l’aide sociale, et une gauche intéressée à renforcer l’Etat-providence. Il y a beaucoup de protestations pour les thématiques sociales et le soutien et les aides militaires liées à la guerre en Ukraine, et aux collaborations universitaires avec les institutions de formation d’Israël. La réforme de l’Union européenne, au niveau institutionnel, est seulement, disons, considérée centrale par les partis libéraux, mais pas du tout par les autres partis.